Entre 1922 et 1941, Max Comtois, notre grand-père a pratiqué la médecine à La Tuque en Mauricie. Plusieurs années plus tard, au moment de la retraite, il a couché sur papier ses histoires préférées de cette période révolue. Les textes que vous trouverez sur ce site sont intéressants à plus d’un titre et c’est pourquoi nous avons décidé de les partager.
D’abord, ils nous donnent un portrait instantané d’une époque et d’un lieu: La Tuque et ses environs, au coeur des Années Folles puis de la Dépression. La médecine a donné au Docteur ses entrées partout et il nous relate la vie en ville, aux chantiers, chez les «Indiens», chez les riches comme chez les humbles.
Ensuite, alors que nous sommes habitués à une médecine dépendante de la technologie, il nous renseigne sur les anciennes méthodes, efficaces ou non. Il faut être «fait fort» pour lire certaines histoires …
Enfin, dans un style vivant et savoureux, le Docteur nous fait connaître les gens qu’il a rencontrés et qui l’ont marqué: hommes d’église, Indiens, commerçants, animaux, patients, coureurs de bois, sages femmes, famille, amis…
Nous avons longtemps cru que Max Comtois était un grand conteur. Malgré sa prétention à l’exactitude (voir le Prologue), croyions-nous, la frontière entre la relation précise des événements, l’exagération de bon aloi et l’imagination galopante est difficile à tracer, d’autant plus que le sujet dont il nous entretient nous est très éloigné dans le temps et l’espace. Cependant, depuis la mise en ligne de ce site à la fin des années 1990, de nombreux témoignages et documents d’époque sont venus appuyer les écrits du Docteur. C’est pourquoi vous trouverez des commentaires, des notes explicatives et des photos ici et là. Nous sommes reconnaissants envers tous ceux et celles qui ont permis d’ajouter ces compléments au site.
Enfin, certaines des anecdotes rapportées traitent de sujets délicats et le Docteur, croyant sans doute que ces notes n’intéresseraient personne d’autre que la famille, n’a pas censuré ses opinions… Par conséquent, il nous a semblé qu’il était indiqué de changer les noms des individus, ici et là.
Geneviève Gélinas
et la famille de Max Comtois